Photographie Argentique
Après environ 30 années, j’ai décidé de me remettre à la photographie argentique.
N’ayant malheureusement pas retrouvé l’ancien matériel de mon père que j’utilisais à l’époque,il m’a fallu totalement me ré-équiper. L’avantage, c’est qu’on trouve beaucoup de matériel sur le marché de l’occasion.Je suis donc parti en chasse de matériel.
Contrairement à ce que j’ai pu voir dans beaucoup de vidéos ou de tuto, je n’ai pas (pour l’instant) l’intention de numériser mes négatifs. Mon but est de faire le processus de A à Z, comme à l’époque, c’est à dire : prise de vue, développement de la pellicule et tirage des photos sur papier photosensible. Beaucoup s’arrêtent au développement de la pellicule et ensuite la numérise pour la traiter informatiquement puis la tirer numériquement. Ce n’est pas mon but.
Le problème du marché de l’occasion, c’est que certaines personnes abusent franchement sur les prix. Il y a donc certaines choses que j’ai acheté neuf, car l’écart occas/neuf n’en valait pas la peine. J’ai également investi dans certaines choses qui me permettrons de faire des économies sur le long terme, comme des bobineuses (si vous ne savez pas ce que c’est, pas d’inquiétude, je vais tout expliquer.).
Commençons par le début. Alors, je ne parlerais pas ici des appareils photos, ils feront l’objet d’un autre article. Commençons par la pellicule. C’est probablement là où j’ai vu le plus d’aberration. On trouve sur le net, des pellicules plus chères qu’en boutique alors qu’elles sont périmés (oui, il y a une date de péremption sur les pellicules). Autant je peux le comprendre quand il s’agit de pellicules qui ne sont plus fabriquées, autant ma raison déraille lorsque je vois de pellicules périmés de plus de 5 ans, vendues plus chère que les mêmes neuves. Mais bon… passons…
La pellicule est un consommable. Il faudra donc s’approvisionner régulièrement. Heureusement, il y a encore des fabriquant qui les produisent (ilford, kodak, fuji,…) et il y a même de nouveaux arrivants qui nous fabriquent des pellicules, mis souvent avec un style bien à elle (washi,…). Pour ma part, pour la reprise, je resterais sur des pellicules classiques afin de pouvoir me refaire la main, mais je n’exclus pas la possibilité de s’aventurer sur des pellicules un peu atypique pour découvrir leurs possibilités. Pour l’instant, je reste sur du classique, comme la hp5 ou la delta de Ilford. Comme c’est un consommable, il faudra en acheter régulièrement. En 135mm (format 24×36 “classique”), les pellicules vont d’environ 5 euros à plus de 10 euros. C’est donc un budget à part entière. Il existe cependant un moyen de faire quelques économies, surtout pour un débit de photo régulier et conséquent. En général, les pellicules sont vendu en cartouches de 24 ou 36 poses. Mais, on trouve aussi certaines pellicules en bobine de 30 mètres (30.5 mètres en fait, car 100 pieds de long). Je vous arrête tout de suite, ne cherchez pas l’appareil photo qui accepte ces bobines, à ma connaissance, il n’en existe aucun. Par contre, on trouve des cartouches vides, dans lesquelles on va pouvoir bobiner une certaine quantité de pellicule pour se faire nos propres cartouches. Il y a au moins deux raisons à mes yeux d’utiliser ce système. Le premier, c’est l’économie que l’on va réaliser. Une cartouche de 36 poses contient, normalement, 1.6 mètre de pellicule. Donc, avec 30.5m, on fait environ 19 cartouches. Faisons le calcul. Je choisi digit-photo com fournisseur (parce que j’aime bien, ils sont sympa, ont de bon prix, et ne sont pas trop loin de chez moi -même s’ils font aussi de la vente en ligne). Pour l’exemple, prenons de la pellicules Ilford hp5 400 asa. Une cartouche de 36 poses est à 6€30. Une bobine de 30m est à 89 euros. Dans 30m, je fais 19 cartouches, ce qui me fait la cartouche à 4€70 (j’arrondis), soit 1€60 de moins. En gros, sur les 19 cartouches, je vais donc économiser environ 30€… ce n’est pas rien ! Bon… les pointilleux me dirons que ça ne fait qu’environ 5 centimes par photo… mais bon, si vous pratiquez beaucoup, ça fini par compter. Mais, il y a aussi, pour moi, un autre avantage à faire ses cartouches soit même. A mon époque, il y avait des cartouches de 12 poses… mais elles ont quasiment disparue. Vous allez me dire : quel intérêt de n’avoir que 12 poses ? Dans mon cas, la principale raison, c’est le test des appareils photo. En effet, j’ai une petite collection (grandissante) de vieux appareil photo, et, j’ai pour but de toujours tester mes appareils. hors, mettre une pellicule de 24 ou 36 poses sans être sûr de l’appareil, ça représente un risque, sans compter le temps perdu (tester un appareil ne veut pas dire faire n’importe quoi comme photo). Donc, le deuxième avantage, c’est de pouvoir faire des cartouches avec peu de vue. On les termine plus vite, et en cas de problème avec l’appareil (étanchéité, vitesse d’obturation,…) on gâche moins de pellicule. C’est donc pour ces diverses raisons que j’ai investi dans une (des) bobineuse(s). cela me permet d’avoir un stock de pellicule, et de préparer des cartouches en fonction de mes besoins. C’est un investissement sur le moyen à long terme. Malheureusement, ceci ne fonctionne que pour le 135mm. Dans le cas du 120mm, nous n’avons pas cette possibilité.
J’ai donc mes cartouches, mes bobines et au moins une bobineuse.
Une fois les prises de vue faites, il faut maintenant développer la pellicule. Pour ce faire, il faut une cuve de développement et des spires (au minimum 1 spire). Pour résumer, une cuve de développement, c’est une boite étanche à la lumière, dans laquelle on va placer les pellicules (sur des spires) et dans laquelle on va mettre notre chimie qui permettra de faire apparaitre et fixer les images en négatif. Les spires permettent à la pellicule de ne pas coller et de laisser la chimie agir sur toute la surface.
Donc : une cuve de devoloppement, au moins une spire, des verres doseurs (pour le dosage de la chimie), des bouteilles pour le stockage de la chimie (et des entonnoirs pour ne pas en mettre partout.).
Un autre accessoire qui peut être utile, mais pas indispensable, c’est un manchon (pour travailler dans le noir, sans être dans le noir).
Une fois les pellicules développées, il va falloir les passer dans un agrandisseur pour projeter les images sur du papier spécial, puis passer ce papier dans différente chimie pour faire apparaitre l’image et la fixer.
Ce qui veux dire : un agrandisseur, avec ses passes-vues (24×36, 6×6, …), éventuellement plusieurs optiques (50mm pour le 24×36 et 70-80mm pour le 120), minimum trois bacs (Révélateur, Bain d’arret, fixateur), un scoponet (oups… ça c’est une marque… je devrais dire ‘un appareil pour la mise au point’ pour l’agrandisseur), une ampoule inactinique, des pinces